Cette réunion s’inscrit dans le cadre de la série de rencontres prévue par la décision 194 EX/31 « L’UNESCO à 70 ans et perspectives d’avenir» et répond à une des missions essentielles de l’UNESCO, qui est de combler le fossé entre la science et les politiques.
« Pour un milliard et demi de personnes, la nuit annonce l’obscurité » a souligné le M. Mohamed Sameh Amr, Président du Conseil exécutif. De nombreux individus dans le monde ne peuvent encore s’éclairer correctement. Les pays ayant développé des nouvelles technologies et qui sont en mesure de venir en aide aux personnes dans le besoin devraient être sensibilisées quant à cette problématique d’accès. Ceci est donc un enjeu primordial pour la communauté internationale. L’Assemblée générale des Nations unies a proclamé l’année 2015, « l’Année internationale de la lumière et des techniques utilisant la lumière ». L’UNESCO offre un espace de partage des savoirs au niveau international comme exprimé lors de cette rencontre.
Mme Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO, a rappelé pour sa part que pour l’UNESCO, les 70 ans de l’organisation cette année, sont l’occasion de fêter le « S » de son acronyme pour les Sciences. Il est important de jeter les bases de la science appliquée et de ce fait une éducation scientifique de qualité est nécessaire. Pour aller de l’avant, il faut entre autres, promouvoir la cohésion sociale ainsi que la mise en place effective des politiques publiques.
Professeur Amano a fait un exposé intitulé: Développement de LEDs bleues à base de GaN et Perspectives d'avenir: contribuant à résoudre les problèmes autour de l'énergie, l'eau, la nourriture, l'environnement et la santé pour une société durable. Dans son allocution au Conseil exécutif, le Professeur Hiroshi Amano a indiqué que avant le 18ème siècle, le feu, la chandelle et la bougie étaient les seuls modes d’éclairage. En 1858, les lampes fluorescentes ont été inventées, c’est le vrai début de la mécanique quantique. Après 1962, on assiste à l’arrivée des diodes électroluminescentes. Dans les années 1970, on utilisait des transports allogènes très complexes. En février 1985, le professeur Amano se rend compte que le nitrure d’aluminium peut être la solution à ses recherches en laboratoire. La première production de nitrure de gallium a été financée par d’autres chercheurs, avec sa collaboration.
Aujourd’hui, les jeux vidéo, les téléphones portables fonctionnent grâce à l’augmentation de ces diodes. Désormais, on parle même de personnes avec des addictions à leurs téléphones portables. Ceci prouve que nous sommes tous plus ou moins en contact avec ces diodes. En 1996, nous avons combiné des diodes à la lumière bleue avec un filtre qui donne alors une lumière blanche. Grâce à cette technologie, les diodes bleues peuvent contribuer à ces appareils électroniques, mais aussi à l’ensemble des systèmes d’éclairage. Les diodes bleues peuvent constituer des économies d’énergie.
Enfin, le Professeur John Dudley, Président du Comité international de « l’Année internationale de la lumière et des techniques utilisant la lumière», a soulevé les préoccupations des scientifiques sur les projets de recherche. Il a exprimé l'importance de la recherche à long terme et a exhorté l'UNESCO à sensibiliser les États membres sur la nécessité de financer des programmes dans ce cadre. « Le monde a besoin de la recherche sur le long terme » a-t-il souligné.
Il a rappelé aussi que l’Année internationale de la lumière cristallise plus d’une vingtaine d’activités et d’évènements chaque jour à travers le monde, ce qui représente une responsabilité importante pour la communauté scientifique internationale.
Un échange fructueux a suivi ces présentations et a porté pour l’essentiel sur la coopération Sud-Sud et Nord-Sud, le financement et le soutien de la recherche de base, les collaborations avec les pays en développement et les étudiants étrangers, collaboration avec les autres centres de recherche et surtout dans les pays en développement et le futur des diodes bleues.
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